Il doit nous rester quelques rêves d’enfants cachés sous notre oreiller, tentons de ne pas les écraser avec notre tête lourde de soucis…

L’enfant intérieur : et si lui tendre la main faisait de nous un meilleur parent ?

On entend souvent qu’on doit “prendre soin de son Enfant Intérieur”. Il s’agit de renouer avec ce petit être fragile, parfois ignoré, brimé, qui vit à l’intérieur de nous, pour guérir nos blessures du passé.

  • L’Enfant Intérieur est la partie de nous qui RÉAGIT aux émotions. C’est la partie la plus instinctive. Un événement fait surgir une émotion, qui engendre une réaction. C’est aussi la partie joyeuse, vivante, pleine de ressources, de créativité et de spontanéité. 
  • L’Adulte, lui, est dans l’ACTION et pas en réaction. Il analyse et utilise les liens logiques de cause à effet. 

Lorsqu’on est Parent, on aimerait tellement “bien réagir” et accompagner notre enfant dans toutes les souffrances, tous les obstacles, toutes les difficultés pour qu’il puisse devenir un adulte équilibré, responsable, heureux… 

On aimerait tant qu’il puisse être bien, épanouie qu’on peut avoir une haute exigence de ce que l’on souhaiterait lui offrir. Et parfois même avec les meilleures intentions du monde, il peut arriver qu’on essaie de prendre soin de nos enfants en fonction de l’Enfant que nous avons été ou des blessures que nous avons eues et que l’on voudrait leur éviter. Mais ils ne sont pas nous. Et le meilleur moyen de leur éviter ces blessures, c’est de soigner d’abord les nôtres. 

Il est aussi bon de prendre soin de notre enfant intérieur parce qu’à trop souvent vouloir être bienveillant et accueillir l’émotion de l’enfant, on nie parfois la nôtre… 

Dans un monde idéal, si nous étions parfaitement équilibrés, nous devrions passer d’un état à l’autre de manière fluide. Il y a un vécu, qui amène une émotion (Enfant). Le Parent accueille l’émotion et pose un cadre en douceur. Ainsi, l’Adulte peut intervenir, et envisager des actes justes et alignés.

Comment prendre soin de l’enfant intérieur ?

Dans l’urgence, on se retire…

Si cela est possible, on commence par s’éloigner de la situation. Bien sûr, on laisse notre enfant en sécurité, ni sur la table à langer, ni en train de faire cuire les pâtes. Mais on sort, on prend le temps de se calmer, on respire profondément. On laisse passer l’émotion. Et une fois que les émotions sont redescendues, nous pouvons trouver des solutions en tant qu’ADULTE et les proposer à notre enfant.

Ensuite, on se pose…

Cela peut être salvateur de prendre une heure pour soi, où l’on écrit tout ce que nous aurions aimé entendre/sentir/voir en tant qu’enfant. Un peu comme un dialogue avec notre Enfant Intérieur. Et cette feuille est précieuse alors, n’hésitez pas à prendre le temps pour parler à votre enfant intérieur. Peut-être, lui dire « Tu sais comme je t’aime, comme tu as droit de mal faire. Tu as droit de te tromper. Tu as droit d’être triste. Et malgré tout cela, tu es tellement précieux. Ton coeur est tellement grand, je t’aime” Et à la prochaine alerte, prenez le temps de vous dire toutes ces choses à haute voix (Et j’insiste, même si on se sent un peu bête, c’est important de le dire à haute voix… Et de l’entendre). Et vous verrez, rien que ça, cela fait un bien fou…

On peut aussi envisager un travail de fond par exemple avec une thérapie

On peut ressentir le besoin d’être accompagné. (Et ça peut même être une bonne idée pour éviter le burn-out parental.). Le travail pourra permettre de comprendre ce qui se passe vraiment en nous, voir quelle corde notre enfant vient titiller. L’idée est de mieux comprendre nos blessures mais aussi nos croyances et nos injonctions et de s’en libérer. 

Cela peut aussi nous donner l’occasion de devenir un bon Parent pour nous-même, en apprenant à prendre soin de nous avec douceur et bienveillance. 

Il doit nous rester quelques rêves d’enfants cachés sous notre oreiller, tentons de ne pas les écraser avec notre tête lourde de soucis d’adulte…

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